:Lecture critique du recueil « L’olivier en pleurs »

:Lecture critique du recueil « L’olivier en pleurs »

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En découvrant le recueil de notre poète, monsieur ABDELLATIF BHIRI, on comprend que l’écriture poétique pour lui, est une quête acharnée et non pas un ouvrage facile à accomplir. L’écriture poétique semble être un dur labeur, voire un combat, une éternelle attente d’un moment fugitif qui donne naissance à des vers, aussi bien qu’à des images. Il le dit au début de son premier poème :
« Pour combien de fois je me suis surpris
A traquer bien tard dans la nuit »
Ceci dit, l’inspiration poétique s’impose au poète dans des instants courts et combien insaisissables ! Une inspiration qu’il ne rate pas de dompter grâce à la magie du style et au pouvoir de la sensibilité. Ecrire un poème serait le dessein, plus encore le destin, pour ne reprendre que les termes de monsieur BHIRI, dans son texte.
Ecrire un poème c’est aussi un moment de refuge, un transport de l’esprit, un retour au passé, une aventure à la recherche d’une vérité furtive qui ne se résigne que face au poète. La poésie se dote d’une fonction cathartique qui libère l’âme de ses sensations et l’esprit de sa verve. Ce qui justifie la présence récurrente du « je ».
Côté thématique, l’Olivier en pleur puise un petit peu sa matière d’un peu partout. Nous y trouvons le thème de la création artistique et tout ce qui se rapporte à l’art de poétiser la vie et l’existence, le thème du patriotisme, le thème des sentiments, etc. la majorité des textes s’inscrivent dans le cadre de la poésie engagée. Elle met l’accent sur des problèmes quotidiens, sociaux, politiques et humains. C’est une réflexion qui part des inquiétudes communes les plus simples pour aller vers ce qui a rapport avec les valeurs universelles. La cause palestinienne est loquace sur ce niveau.
Le cadre nocturne, aussi bien que celui diurne est présent dans ce recueil. La nuit est protéiforme ; tantôt elle apparaît comme un guide du poète, elle lui affiche donc l’écran de sa vie ; tantôt elle devient un moment de recueillement. Des fois la nuit poétique s’avère être lourde, longue avec des créatures et des « affres nocturnes », alors qu’en d’autres fois, elle est le temps propice à l’épanouissement des sens, notamment pour fêter l’amour.
Brièvement, la poésie dans L’Olivier en pleur est une poésie de l’espoir malgré la prédominance de maintes images poétiques sombres. La poésie de notre poète, ici parmi nous aujourd’hui, est un discours qui nargue la condition humaine certes, mais qui continue à rêver, à espérer. C’est une poésie de la protestation, là où le poète s’exprime, nie, dénigre et clame fort pour un combat conscient contre le mutisme et l’abnégation. C’est tout simplement une écriture vive de la vie telle qu’elle est perçue par la sensibilité du poète.

Ce sont là mes modestes appréciations relativement à ce texte, qui procure un vrai plaisir de lecture. Je remercie monsieur BHIRI de répondre à notre appel et je lui cède la parole, pour partager avec vous quelques uns de ces textes, tirés de son recueil l’Olivier en pleur.