ouakkas smail
=========
L’université Chouaib Doukkali a organisé, le 28 et 29 avril, au Centre d’Etudes Doctorales(CED), un colloque international sous le thème “LA VILLE ET L’URBAIN” -visions nouvelles et regards croisés-. Ce rendez-vous tenu par le LERIC (Laboratoire d’Etudes et de Recherche sur l’Interculturel) s’est sponsorisé par l’OCP, le conseil régional d’El Jadida…et en collaboration avec des partenaires institutionnels comme l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), l’Equipe de Recherche Interactions Culturelle et Discursive-université de François Rabelais de Tours-….
Ce colloque s’inscrit dans le cadre des recherches faites à propos de la mutation des villes nouvelles en terme de progrès de la civilisation et de la pensée, en relation avec la langue. Son objectif est la présentation des aspects de l’interdisciplinarité et du multilinguisme tournant autour de la ville. Sociologues, linguistes, artistes, littéraires, philosophes…bref tout le monde se réunit autour de la ville présente dans des récits, des poèmes, des œuvres, etc.
L’inauguration du colloque par l’allocution de monsieur le gouverneur, Moad Jamîi, s’est garnie d’un regard d’architecte responsable de la sécurité des citoyens jdidis. Il se rappelait à maintes fois le rôle que joue la ville d’El Jadida, comme 2ème pôle économique du pays, dans la promotion sociale et l’évolution de la région Casablanca-settat, ex Doukkala-Abda. La ville est en présence perpétuelle dans l’esprit du gouverneur dans la mesure où il la consacre une réflexion enrichie d’un témoignage, d’un amoureux de cette ville historique, touristique, mais surtout économique. Présenter les différents points forts de cette ville c’est une reconnaissance inhérente de l’effort fourni des départements de l’université, des dirigeants, des décideurs politiques, etc.
Différents ateliers sont animés par de renommés à l’échelle nationale et internationale, à titre d’exemple: Mr Mabrour, Mr Benjelloun, Mr Bouddouh, Mr et Madame Narcy-Combes, Mr Bouchard, Mr Salha, Mr Bejjtit… ; leurs interventions sont marquées par la présence de la notion de “Ville” que préoccupe l’esprit de plusieurs poètes, littéraires, anthropologues, sociologues, etc. Etudier les représentations de la ville dans les œuvres littéraires met en exergue le souci inachevé depuis des siècles à rendre cet espace un lieu de partage, de rencontre, de créativité et de tolérance entre les peuples.
Les mutations historiques des villes ont imposé le passage à d’autres approches que celles déjà adoptées partout dans le monde, afin d’étudier les phénomènes qui vont en parallèle avec ces mutations notamment les nominations de ville-monde, ville-réseau, ville-roman, ville-poème… ; que dire alors de l’urbain? N’est-il pas qu’un changement social ou c’est un simple changement de noms ? La relation demeure complexe dans son essence dans le sens que la ville et l’urbain ne constituent en fin de compte qu’une seule âme à deux facettes. C’est pour cette raison que la majorité des interventions ont voulu montré à travers des arguments solides en quoi consiste l’interférence dans la relation Ville/Urbain.
Dans son atelier autour de l’image et l’imaginaire de la ville d’El Jadida, Mr Réda Bejjtit a ressuscité l’histoire un siècle auparavant pour montrer en quoi consiste le changement de la réalité vécue et la gestion de l’espace sous un angle critique de l’avenir de la Deauville du Maroc, déjà nommé par le feu Maréchal Lieutty.
Mr Lahbib Salha, à son tour a évoqué un autre aspect de la ville-roman telle qu’elle est décrite chez Driss Chraibi et Khatibi. Selon ses paroles, la ville existe partout dans les œuvres de ces deux auteurs célèbres de telle sorte à ce que des noms de rue “الحي”, comme exemple, garni leurs écritures ce qui pousse le lecteur à apprécier amplement leurs façons de voir le monde urbain et la beauté de l’espace décrit sous l’œil de connaisseurs de la ville d’El Jadida.
La clôture du colloque a tenu ses promesses dans la mesure où chaque intervenant a enrichi les interventions par de nouvelles visions et approches récentes dans le domaine sans cesser d’apporter le plus à la recherche scientifique.
Tout au long de deux journées, des professeurs, des hommes de lettres et d’art, des étudiants et animateurs ont coopérer ensemble pour réussir ce grand événement singulier dans son genre en montrant et réagissant pour ou contre le discours sur la ville, surtout l’image de quelques villes dont El Jadida s’est largement bénéficié de sa part dans les discours.
“C’est avec un grand plaisir que j’ai assisté à cet événement qui lie nos deux pays voisins at qui partagent la culture de la ville” Lahbib Salha a clôturé les interventions des séances plénières en espérant revenir à son deuxième pays, le pays des colloques.
